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Extraits
Libération 22 et 23 mar 2003 - Bruno Masi
[…] La Voix de l'autre de la cordeliste Jutta Knödler parvient à doser savamment technique et musique via un guitariste. […] L'ensemble possède une douceur abrupte, à mi-chemin de la Jeune Fille et la mort et de Paris, Texas.
[…] La Voix de l'autre s'efforce de quitter le cirque pour des pistes moins balisées.
d'Lëtzeburger Land 17 mars 2000 - Anne Schmitt
Petit à petit le spectateur de la Kulturfabrik est halluciné. Avec sa corde, son musicien, Jutta Knödler aura approfondi le comment et le pourquoi de cette epaisse ficelle qui pendouille. D'abord la force, puis le crescendo - décider de faire ce spectacle demande une faculté d'invention animale ou organique. […]
Marseille l'Hebdo 5 au 11 novembre 2003 - Gilles Rof
Tel un derviche en transe, Jutta Knödler tourne accrochée à sa corde. De plus en plus vite, de plus en plus fort, toupie folle qui entraîne le spectateur dans son rêve. […]
Trottoir Magazin 44, septembre-novembre 2004 -Thomas Hahn
[…] Sa corde, tout en rayonnant de vibrations quasiment philosophiques, garde une dose de vivacité autonome. Un peu comme chez les marionnettistes, qui, à la fin, laissent planer le doute de qui maitrise qui.
La Marseillaise, 22 oct. 2004 - Julie Vandal
[…] De l'onirisme pure. Jutta Knödler, sortie tout droit du ventre de la corde, fait corps avec ce qui l'entoure.[…]
Trottoir Magazin 47, mai-août
Festival d'Avignon juillet 2004
Filigrane, Jutta Knödler dans << La voix de l'autre >> fixe cet autre à la corde lisse. Son solo, uniquement accompagné par une guitare électrique, explore les résistances, frottements, glissades et les nœuds ; que cela soit dans la corde ou dans l'âme. [...] Sans cesse elle tourbillonne vers le haut, et de nouveau, avec art, glisse vers le bas. Et en dit tant sur cet effort permanent, quotidien, de l'homme à s'échapper des bassesses de l'existence. Sa corde, tout en rayonnant de vibrations quasiment philosophiques, garde une dose de vivacité autonome. Un peu comme chez les marionnettistes, qui, à la fin, laissent planer le doute de qui maîtrise qui. [...] (Thomas Hahn)
Trottoir Magazin(Allemagne), No. 47 été 2005
Nœuds et encordages
Dans l'artisanat comme dans l'alpinisme, la corde crée des liens. Dans la main de Jutta Knödler, elle lie l'Allemagne et la France, l'artistique et la musique, l'art électronique et l'art vidéo. La compagnie de l'Allemande d'origine formée a l'Ecole Nationale de Cirque de Rosny-sous-Bois, s'appelle Nö. Elle réside à Marseille depuis longtemps et vient de créer << Herz >> au théâtre d'Arles.
Dans la poésie hors du temps de la Camargue les nouvelles technologies sautent aux yeux. Et ici d'autant plus, que le spectateur peut retracer l'influence du cœur central - la corde - et du batteur sur les images vidéo projetées sur l'écran de fond. Le musicien commence son jeu comme pour un rituel. L'artiste de corde allongée au sol balance la corde dans une lumière argentée nocturne. Les ombres blanches de la corde s'incrustent sur l'écran de projection comme figées dans la glace.
Des traînées de couleurs, des mots et des images vont suivre. Elle est avec la corde, entre ciel et terre, maîtrise la position du lotus aussi bien à l'endroit qu'à l'envers. Des projections entre conscient et inconscient, de la batterie entre cristal et bourdon.
Les ordinateurs règnent en douceur et caressent les quatre langages artistiques. Parfois l'ombre de Jutta Knödler s'inscrit dans la calligraphie des pensées, parfois on la perçoit comme une chamane, qui grave son image sur la scène jusqu'à ce qu'elle se démultiplie sans fin.
Dans la prononciation française Nö devient nœud. Nö se cache au milieu de Knödler, et le nœud dans la corde jaillie plusieurs fois des balancements de l'artiste. Tout d'un coup, il est là.
Elle dédie ses cinq cardiogrammes à l'air, aux plantes, à la respiration, à la pensée et au temps. Mais est-ce que le temps n'est pas toujours arrêté, l'air toujours présent quand on se tourne et retourne dans la corde, et puis la pensée n'est-elle pas présente par le fait que Jutta Knödler développe sans cesse des énergies nouvelles dans cette discipline traditionnelle ? la corde, n'est-elle pas d'origine végétale ?
Peut-on imaginer pensée, air et plantes sans respiration ? L'inspiration circule avec tant de suspense, qu'on réalise une possibilité de portée ésotérique seulement plus tard. << Herz >> est une harmonie qui vient du futur. (Thomas Hahn)
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